L'hygiène du cerveau
Ce cours sur l'hygiène du cerveau est structuré en 4 leçons.
Il est conseillé de lire une seule leçon par jour, dans le but d'assimiler, de retenir, et de mettre en pratique tous les conseils qui y sont donnés. Afin que ces cours vous soient le plus profitables possible, prenez le temps de faire sérieusement tous les exercices indiqués à la fin de chaque leçon. Votre objectif étant de vous imprégner durablement des conseils et des méthodes enseignés dans ce programme, vous devez commencer dès aujourd'hui à habituer votre mémoire à travailler de manière régulière (je travaille un peu tous les jours), progressive (chaque jour je travaille un peu plus que la veille), et continue (je ne m'arrêterai pas dans une semaine, je ne m'arrêterai pas dans un mois, mais j'ai l'intention de faire travailler ma mémoire pour plusieurs années).
L'HYGIÈNE DU CERVEAU : Leçon n°1
COMMENT ASSURER AU CERVEAU DES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT FAVORABLES ?
Sachons tout d'abord que notre cerveau reçoit du sang, comme les muscles de nos bras ou de nos jambes. Il en reçoit même une quantité considérable : de 2 000 à 2 200 litres de sang passent dans notre cerveau en 24 heures. Cela représente 400 fois le volume total de notre sang.
Cette circulation du sang dans le cerveau est d'ailleurs activée, par exemple, sous le coup d'une émotion ou d'une activité cérébrale intense. Inversement, elle se ralentit pendant le sommeil. Des mesures de laboratoire extrêmement précises ont en effet montré que l'émotion forte ou le travail cérébral intense font monter la température du cerveau de 0,1° ; inversement pendant le sommeil la température descend de 0,1 à 0,3°. Ceci met donc en évidence le rôle de l'irrigation sanguine dans le fonctionnement du cerveau.
Or le sang, vous le savez, a besoin d'oxygène. Pour faciliter votre travail intellectuel et notamment pour que votre mémoire fonctionne bien, il faut assurer à votre sang une oxygénation suffisante. Comment ? D'une part en prévoyant au moins une journée par semaine au grand air. D'autre part en interrompant vos séances de travail intellectuel par une "pause - oxygène". Si vous êtes étudiant par exemple, toutes les heures ouvrez votre fenêtre et respirez bien à fond pendant une ou deux minutes. Remarquez au passage que cette "pause-oxygène" est le rôle (à l'origine) d'une récréation à l'école ou au lycée. N'étudiez pas non plus dans une pièce où l'atmosphère est viciée ou enfumée par le tabac. Méfiez-vous aussi des appareils de chauffage qui "mangent" votre oxygène (poêles à charbon, radiateurs à gaz, à butane, à pétrole, à catalyse). Par conséquent, la première règle à suivre pour que votre mémoire soit meilleure, c'est :
Assurez régulièrement à votre sang une oxygénation suffisante.
Rechargez vos batteries la nuit
La seconde règle à suivre, c'est de dormir suffisamment. Cela parait évident, mais pourtant bien des gens qui se plaignent d'une mémoire déficiente ne songent pas qu'en dormant trop peu, ils nuisent au fonctionnement normal de leur cerveau, donc de leur mémoire. Après une bonne nuit, le cerveau et la mémoire seront prêts à accomplir de meilleures performances. Suivant les individus, il faut compter un minimum de 7 à 8 heures de sommeil pour un adulte et 9 heures pour un étudiant de 16 à 22 ans.
Pour résumer le mécanisme mis en oeuvre la nuit pendant que vous dormez, sachez que durant le sommeil, le corps fabrique toute l'énergie indispensable au bon fonctionnement de votre cerveau, pour le lendemain. Si vous ne dormez pas assez, votre cerveau n'aura pas suffisamment de cette "énergie", et il fonctionnera alors "au ralenti" (difficulté pour se concentrer, impossibilité de retenir les choses, "coup de barre" réguliers, etc.). Retenez aussi que le café ou les vitamines ne remplaceront jamais un sommeil profond de 9 heures, mais doivent être utilisés en complément du sommeil pour vous donner un réveil énergique, après une grande nuit de sommeil, et vous apporter du tonus pour toute la journée. Mais sans sommeil, pas de tonus ...
Deuxième règle d'hygiène de la mémoire :
Dormez suffisamment.
Ne détruisez pas votre mémoire
Nous disions que tout le monde peut améliorer sa mémoire en appliquant des techniques correctes de mémorisation. Cependant, de bons résultats ne peuvent être obtenus que si les organes physiologiques qui concourent au fonctionnement de la mémoire, sont et demeurent en bon état. Ces organes ce sont les centres nerveux et le cerveau. Tout ce qui nuit au système nerveux et au cerveau nuit automatiquement à la mémoire.
Le tabac est-il néfaste à la mémoire ? La réponse est variable suivant les individus, et il est évident qu'un gros fumeur sachant se servir de sa mémoire, aura en apparence une mémoire meilleure qu'un non fumeur n'ayant jamais entraîné correctement sa mémoire.
Néanmoins, si l'on veut faire des comparaisons entre des individus comparables, on constate que le tabac a généralement une influence néfaste sur la mémoire.
Une enquête statistique célèbre qui a fait beaucoup de bruit a révélé que parmi les élèves sortis de Polytechnique, la proportion de fumeurs augmentait proportionnellement aux rangs de sortie. Autrement dit, il y avait moins de fumeurs dans les 20 premiers que dans les 20 suivants, etc. Ceci ne constitue pas une preuve formelle, mais il semble cependant que le tabac soit un obstacle au plein rendement de notre mémoire.
Pourtant, le fumeur a quelquefois l'impression que sa cigarette l'aide a se concentrer et à raisonner. Cela peut être vrai sur l'instant, mais à long terme tout porte à croire que le tabac nuit à la mémoire. Et spécialement après 40 ans les gros fumeurs sont plus nombreux que les non fumeurs à se plaindre d'une mémoire défaillante. Nous pensons donc qu'il est prudent de faire cette recommandation pour l'hygiène de votre mémoire. La troisième règle à suivre sera donc :
Ne fumez pas.
Méfiez-vous de l'alcool
Si vous voulez garder à votre mémoire toute sa souplesse il faut éviter l'alcool. Indiscutablement l'absorption régulière d'alcool amène un affaiblissement de la mémoire.
Mais ce qu'il faut aussi savoir, c'est que lorsqu'on est sous l'influence même légère et occasionnelle de l'alcool, la fixation des souvenirs est fortement diminuée. Plus on absorbe d'alcool, moins les souvenirs se fixent.
Tout le monde sait qu'on garde très peu de souvenirs des évènements vécus en état d'ivresse. Un simple bon repas "bien arrosé" diminue les facultés de fixation du souvenir pendant les quelques heures qui suivent. Il faut donc éviter toute absorption d'alcool, même sous forme légère (vin, bière) lorsqu'on a à étudier ou lorsqu'on doit suivre des cours ou assister à une conférence. La quatrième règle à suivre est :
Évitez l'alcool.
Donnez à votre corps son carburant indispensable : à consommer sans modération !
Pour que l'ensemble de votre corps (cerveau, muscles, système de digestions, etc.) soit en fonctionnement permanent (sans coup de barre ou fatigue passagère), sachez qu'il doit aussi être suffisamment hydrater. En effet, l'eau est un aliment indispensable à votre corps et surtout à votre cerveau lorsqu'il doit travailler intensivement. Lorsque vous devez vous concentrer sur une étude pendant plusieurs heures (lors d'un examen par exemple), pensez à boire régulièrement (un verre d'eau toutes les 30 minutes, même si vous ne ressentez pas la soif ou l'envie de boire), et à renouveler régulièrement cette eau dans votre corps.
Rappelez vous aussi, qu'en temps normal (sans parler d'effort cérébral intense), nous devrions boire au moins 3 litres d'eau par jour et par personne, pour satisfaire les besoins de notre corps, et afin qu'il fonctionne au meilleur ses capacités. La cinquième règle à suivre sera :
Buvez beaucoup d'eau.
Enfin, sachez que certains médicaments peuvent entraîner des pertes de mémoire temporaires :
- les antidépresseurs contenant de l'imipramine, amitriptyline, désipramine, nortriptyline, etc.
- les tranquillisants à base de lorazepam, oxazepam, alprazolam, chlorazépate, halopéridol, trifluopérazine, thioridazine, chlorpromazine, chlordiazepoxyde, diazepam.
- d'autres médicaments contre le mal de mer, ou des analgésiques, antiallergiques, antiinflammatoires contenant de la scopolamine, du propranolol.
Attention ! Les noms ci-dessus ne sont pas les noms des spécialités, mais les noms génériques de la substance active qu'elles contiennent. Lisez donc bien les notices de ces types de médicaments si vous devez les utiliser par ordre de votre médecin.
En résumé, retenez ces six règles d'hygiène de votre cerveau :
1 - Oxygénez votre sang régulièrement.
2 - Dormez suffisamment.
3 - Ne fumez pas.
4 - Évitez l'alcool.
5 - Buvez beaucoup d'eau.
6 - Méfiez-vous de certains médicaments.
Exercice -Test N°1
C'est un test préliminaire, pour mesurer les capacités actuelle de votre mémoire.
Voici une liste de mots. Regardez-la attentivement pendant 2 minutes. Puis cachez ce tableau et inscrivez aussitôt sur un papier tous les mots dont vous vous souvenez (en 1 minute au maximum).
casserole | chaise | tambour | voilier |
savon | banane | tapis | lettre |
baleine | épingle | bouchon | canon |
sandale | rivière | sac | plume |
tableau | vase | corde | médaille |
Comptez combien de mots vous avez retenus :
- Si vous en avez retenu de 18 à 20, c'est excellent !
- de 15 à 17 c'est encore bien ;
- de 10 à 14, vous êtes dans la moyenne ;
- en dessous de 10, cela prouve que vous ne savez pas encore vous servir de votre mémoire, mais ce n'est pas grave.
De toute façon, rassurez-vous car nous vous enseignerons plus loin une méthode extraordinaire pour retenir une telle liste dans l'ordre ; c'est la méthode des associations imagées.
Exercice N°2
Voici maintenant un exercice de synthèse très simple. Il consiste à retracer votre emploi du temps d'hier, minute par minute, de manière à avoir le tableau complet de votre journée. Si vous avez un "trou" de mémoire, faites autre chose et recommencez à chercher dans un quart d'heure ou une demi-heure.
L'HYGIÈNE DU CERVEAU : Leçon n°2
DE QUOI SE NOURRIT NOTRE CERVEAU ?
L'activité cérébrale, tout comme les exercices musculaires s'accompagne d'échanges et de transformations chimiques. Bien entendu ce ne sont pas les mêmes substances qui satisfont aux besoins des muscles et à ceux du cerveau.
De nombreuses expériences ont établi que les cellules nerveuses et cérébrales ont besoin de calcium. Un appauvrissement excessif en calcium provoque des troubles nerveux allant de la simple nervosité, à l'insomnie et aux crampes. C'est pourquoi certains sédatifs sont à base de calcium.
D'autre part on a constaté que l'activité psychique s'accompagnait d'une perte d'acide phosphorique et de sels de calcium dans les urines. Il faut donc, de toute évidence compenser ces pertes de phosphore et de calcium, de préférence par l'alimentation : le fromage (spécialement les pâtes non fermentées, gruyère, hollande, chester), les oeufs, le germe de blé, les amandes, noix et noisettes, et de manière générale les céréales et les fruits secs, apportent à l'organisme un bon équilibre phosphore-calcium.
Un autre élément important pour le bon fonctionnement de la mémoire est le magnésium. C'est malheureusement un élément qui ne se trouve qu'en quantités limitées dans nos aliments. Il se rencontre néanmoins dans le pain complet, le germe de blé, le chocolat, les légumes verts et certaines eaux minérales.
Une autre substance qui constitue un aliment remarquable du cerveau est l'acide glutamique. On l'a parfois appelé acide de l'intelligence. A l'état naturel on le trouve dans le foie, le lait, la levure de bière. Enfin les vitamines du groupe B favorisent et facilitent le travail intellectuel. On les rencontre dans le yogourt, la levure de bière, les noisettes, les amandes, le germe de blé.
Si vous aimez les médecines naturelles, n'hésitez pas à consommer de la racine d'angélique. Elle vaut largement le ginseng dont on connaît les vertus. La racine d'angélique se prépare de la façon suivante. Coupez une grosse racine d'angélique en deux ou en quatre si elle est très grosse. Laissez sécher un peu et grattez l'intérieur avec un couteau. Consommez l'équivalent d'une petite cuillérée à café.
Quelles applications pratiques allons-nous tirer de tout cela ? D'une part, nous saurons qu'en cas de travail intellectuel intense, nous avons intérêt à consommer ces aliments en proportions plus importantes : la plupart sont de consommation courante, donc faciles à trouver ; d'autres comme le germe de blé et la levure de bière se trouvent surtout dans les magasins d'aliments de régime ou les pharmacies.
Pendant les périodes d'effort intellectuel intense, nous veillerons à avoir une alimentation riche en protéines (oeufs, viande, poissons, foie (à ce propos ne croyez pas que le foie de veau, très cher, soit le seul à avoir des qualités : le foie de génisse ou le foie de porc sont d'une grande richesse en protéines, vitamines, acide glutamique, etc.)), très digeste (viandes grillées, légumes cuits à la vapeur ou à l'eau) en évitant l'excès de graisses, de farineux, de sucres. On mangera peu à la fois, donc si besoin est, plus souvent (un yogourt ou un morceau de fromage à 11 h et à 16-17 h). En effet, l'estomac surchargé amollit les fonctions cérébrales : pendant que le système digestif travaille à plein régime, le corps ne s'occupe plus suffisamment du cerveau, qui fonctionne alors au ralenti).
En dehors de l'alimentation naturelle, on peut compléter ce régime par l'absorption de certaines spécialités pharmaceutiques ou compléments alimentaires, à base de phosphore, d'acide glutamique, et de vitamines B 12.
Parmi les autres aliments recommandés citons : le germe de blé, la lécithine de soja, la levure alimentaire (fraîche ou en comprimés), la laitance de poisson. Vous trouverez ces produits dans les magasins de régime.
La laitance de poisson est riche en acide désoxyribonucléique. Vous le savez, cet acide, en abrégé A.D.N. est une substance essentielle à la régénération de la cellule vivante et notamment de celles du cerveau.
Nous déconseillons formellement aux étudiants d'utiliser au quotidien certains excitants intellectuels qui donnent un "coup de fouet" temporaire, mais suivi d'un "coup de pompe". Ces excitants (Guronzan, vitamine C, etc.) doivent être pris exceptionnellement (lors d'un examen écrit de plus de 4 heures par exemple), et en quantité raisonnable. De même les tranquillisants sont à proscrire, à l'exception de certains calmants inoffensifs (genre calsédine, sympathyl, atarax, phénergan, sédatif PC) qui peuvent être utilisés pour éviter l'anxiété à un examen ou pendant les jours qui précèdent (il existe aussi des tisanes qui apaisent l'anxiété, la tension nerveuse votre pharmacien vous conseillera).
Fiez-vous à votre mémoire.
Plus on doute de sa mémoire, moins on s'y fie. Moins on s'y fie, moins on veut s'en servir. Moins on s'en sert, moins bien elle fonctionne. Alors on s'y fie encore moins. C'est un cercle vicieux.
Mais vous pouvez aussi renverser la vapeur :
Fiez-vous à votre mémoire et elle aura l'occasion de fonctionner plus souvent : elle s'améliorera.
Si vous suivez tout le cours de développement de la mémoire enseigné sur ce site, vous allez étudier des méthodes qui vous permettront de multiplier par 2, 3, 5 ou 10 les possibilités de votre mémoire. Faites un nouveau départ et ayez confiance en elle. Plus vous appliquerez ces techniques, plus vous ferez fonctionner les mécanismes qui vous aident à enregistrer et restituer ce dont vous voulez vous souvenir, et plus ces mécanismes fonctionneront avec facilité.
N'essayez pas d'imposer immédiatement un effort considérable à votre mémoire, mais dès demain demandez lui un tout petit peu plus qu'aujourd'hui.
Donc si vous voulez l'améliorer :
Ayez confiance en votre mémoire et faites-la fonctionner tous les jours un peu plus
Les deux exercices d'aujourd'hui ont pour but de vous aider à prendre confiance en votre mémoire.
Exercice n°3
Vous allez compter sur votre mémoire pour penser à faire demain soir une chose quelconque. Par exemple sortir un livre de votre armoire ou de votre bibliothèque et le poser sur votre table. Imaginez-vous donc, demain, rentrant chez vous. Au moment où vous ouvrirez la porte, il faut que vous pensiez à sortir ce livre. Ne notez cela nulle part, ne faites pas de nœud à votre mouchoir, faites confiance à votre mémoire. Simplement aujourd'hui pensez à votre retour chez vous demain soir et demandez à votre mémoire de vous aider à songer à votre livre. Allez regarder ce livre dès ce soir pour bien savoir de quel livre il s'agit. Pensez à cette action que vous ne devez pas oublier ; pensez-y deux ou trois fois ce soir, et faites confiance à votre mémoire.
Exercice n°4
Apprenez par cœur ces 4 vers de Boileau, et pensez à les réciter demain soir en rentrant chez vous :
Selon que notre idée est plus ou moins obscure
L'expression la suit, ou moins nette ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
L'HYGIÈNE DU CERVEAU : Leçon n°3
COMMENT DÉVELOPPER VOTRE POUVOIR DE CONCENTRATION ?
Avant de terminer l'étude de la physiologie du cerveau, nous allons passer aujourd'hui à une leçon très importante sur la concentration.
Savoir se concentrer est indispensable au développement de la mémoire. L'attention et l'observation des faits dépendent d'une concentration correcte sur ces faits.
La concentration est la faculté de maintenir notre attention sur un sujet déterminé sans nous laisser distraire par d'autres pensées. C'est d'ailleurs une faculté extrêmement précieuse pour toutes nos activités mentales.
On peut dire que la concentration dont nous avons besoin pour mieux retenir une information est de deux ordres, bien qu'il s'agisse naturellement de la même faculté.
Il y a la concentration immédiate, dont nous avons besoin pour observer avec soin un document, un visage, un événement, un spectacle, un monument, un tableau, et la concentration prolongée dont nous avons besoin pour étudier, apprendre, retenir, rédiger, calculer, penser, réfléchir.
La concentration immédiate demande à être pratiquée à volonté, instantanément et en toutes circonstances. Elle requiert aussi l'aptitude à changer de sujet rapidement. Par exemple si on vous présente 4 ou 5 personnes à tour de rôle, vous vous concentrez sur leur nom et sur leur visage pendant un temps très bref, puis vous serez attentif à ce qu'elles vous diront ou montreront, etc.
La concentration prolongée, pour l'étude ou la réflexion, nécessite un autre entraînement, que vous trouverez sur la page "Comment obtenir une concentration totale en 6 étapes ?" de ce site.
Pour l'instant nous allons apprendre à développer notre concentration immédiate à l'aide de quelques exercices.
Ces exercices peuvent améliorer votre pouvoir de concentration à un degré extraordinaire, mais il faut les faire très consciencieusement. Ces exercices peuvent vous sembler difficiles, ne vous en inquiétez pas, faites-les simplement le mieux possible.
Exercice n°5 (concentration)
Prenez un objet (pendulette, clef, bibelot) ; regardez-le attentivement pendant 30 secondes, puis fermez les yeux et essayez de vous le représenter de façon précise. Si certains détails ne sont pas parfaitement nets, regardez-le à nouveau, puis refermez les yeux, etc., jusqu'à ce que vous puissiez vous représenter l'objet très nettement.
Exercice n°6 (concentration)
Voici un exercice connu sous le nom des "tiroirs cérébraux". Choisissez 3 sujets de réflexion : par exemple, un projet que vous avez, un sujet scientifique ou littéraire, et un souvenir personnel (vacances, voyages, etc.). Consacrez 3 minutes de réflexion à chacun des trois sujets. Pendant les 3 premières minutes, ne pensez qu'au sujet n°1 ; puis passez au sujet n°2 et ne pensez qu'à cela pendant 3 minutes ; enfin, passez au sujet n°3. Il faut pendant chaque phase éviter de se laisser distraire et surtout ne pas penser aux deux autres sujets.
Exercice n°7 (concentration)
Représentez-vous le visage d'une personne que vous voyez souvent ; vous constaterez que vous en avez bien l'impression générale, mais que les détails vous échappent. Vous compléterez votre observation lorsque vous reverrez la personne et vous recommencerez l'exercice, jusqu'à ce que vous obteniez une représentation parfaitement nette.
Exercice n°8 (concentration)
Faites cette expérience amusante qui développera votre pouvoir d'attention et de concentration auditives. Allumez la radio, puis diminuez progressivement le volume ; réglez votre appareil le plus bas possible, juste assez fort pour comprendre ce qui est dit. La faible intensité du son vous oblige à vous concentrer. Ne prolongez pas cet exercice au-delà de 3 minutes.
L'HYGIÈNE DU CERVEAU : Leçon n°4
PARTICULARITÉS DE CERTAINES MÉMOIRES
Nous allons reprendre aujourd'hui l'étude de la physiologie du cerveau. Nous nous excusons auprès de ceux de nos élèves qui pourraient trouver ces leçons un peu fastidieuses, mais elles méritent d'être étudiées avec soin, car elles vous permettront de bien comprendre les mécanismes de la mémoire et de tirer un meilleur parti des applications que nous vous enseignerons plus loin.
D'abord quelques mots sur l'amnésie, l'asthénie et la cyclothymie.
Il ne s'agit pas d'étudier les différentes maladies du cerveau et de la mémoire, car ce cours n'est pas fait pour soigner des "malades" mais pour vous permettre de tirer le maximum de vos facultés mentales.
Tout le monde a entendu parler de cas d'amnésie, où le malade a un comportement parfaitement normal en toutes choses, mais il a perdu totalement le souvenir de son passé. Il ne sait plus qui il était, où il est né, où il a vécu, etc. Le fait que sous l'influence d'un choc physique ou émotionnel, l'amnésique retrouve parfois tous ses souvenirs, prouve bien que les souvenirs n'ont pas été détruits. Comme nous le disions précédemment, c'est donc la faculté de "lire" ces souvenirs qui est en défaut.
Il y a une autre maladie de la mémoire qu'il nous est impossible d'ignorer, car nous pouvons tous y être sujets un jour ou l'autre, c'est l'asthénie.
Qu'est-ce que l'asthénie ? C'est tout simplement une fatigue excessive du cerveau qui provoque un fonctionnement déficient de celui-ci. Ou pour l'expliquer d'une façon imagée, l'asthénie est à peu près au cerveau ce qu'est "le claquage" pour un muscle.
L'asthénie est assez fréquente en cas de surmenage intellectuel, notamment chez les étudiants qui préparent un examen. L'asthénie se traduit pas une sensation générale de grande fatigue, par des palpitations, des malaises pouvant aller jusqu'à l'évanouissement. A un degré moindre, elle provoque des névralgies, migraines, nausées, etc. En cas d'asthénie, le malade ne peut plus tirer de son cerveau et tout spécialement de sa mémoire le quart de ce qu'il obtient normalement. Avec plus de fatigue, il obtient moins de résultats.
La meilleure solution pour éviter l'asthénie, est d'habituer le cerveau à travailler tous les jours un peu, progressivement, sans lui imposer d'un coup une charge intellectuelle trop importante. Par exemple, si vous préparer un examen, il sera bien plus efficace de travailler régulièrement tous les jours pendant une année, plutôt de de concentrer la charge de travail, que votre cerveau ne supporterait pas, le dernier seulement.
En suivant les principes d'hygiène exposés dans ce programme et en appliquant les méthodes de travail et de mémorisation qui y sont préconisées, vous éviterez l'asthénie, car vous pourrez apprendre plus en vous fatiguant moins et vous fournirez à votre cerveau des conditions de fonctionnement lui permettant de ne pas défaillir.
La cyclothymie, sans être une vraie maladie du cerveau (du moins lorsqu'elle est à l'état bénin) mérite quelques mots, car beaucoup de gens en souffrent.
La cyclothymie se traduit par une succession d'états euphoriques et dépressifs ou de périodes de grande activité cérébrale et d'indolence. Lorsqu'il est en période ascendante, le cyclothymique est capable de faire de grands efforts, il agit plus facilement, il ne sent pas la fatigue, il se concentre aisément, il retient tout, il travaille de façon efficace sans que cela lui conte. Puis survient une phase descendante où l'effort lui devient pénible, où il piétine dans l'action, où le travail cérébral lui coûte, où la concentration est difficile et où la mémoire peine.
Selon les individus les différences entre périodes ascendantes et descendantes sont plus ou moins accusées. De même la durée du cycle est variable : une quinzaine de jours chez certains, chez d'autres, un mois, trois mois ou même six mois.
Si vous avez l'impression que vous êtes cyclothymique, vous avez intérêt à connaître l'ordre de grandeur de votre cycle. Il suffit pour cela de noter sur un agenda vos périodes d'effervescence et vos périodes de dépression. Il est possible, grâce à la volonté et à l'auto-analyse, de déplacer les cycles, notamment en écourtant les périodes de dépression. Ceci peut permettre d'éviter de se trouver au moment d'un événement important (nouvelle situation professionnelle, examen, etc.) dans une phase de dépression. Pour cela, il faut stimuler physiquement l'organisme par des exercices de gymnastique ou du sport, faire des lectures aptes à changer les idées ou à enthousiasmer, bref, modifier l'impulsion physique et mentale.
Nous allons continuer aujourd'hui nos exercices de concentration.
Exercice n°9 (concentration)
Choisissez un poème ; lisez-le lentement et attentivement en vous arrêtant sur chaque mot important pour évoquer de façon précise l'image correspondante. Ne vous laissez pas distraire par des associations personnelles sans rapport avec le poème.
Exercice n°10
Refaites l'exercice n°6 (tiroirs cérébraux) avec les mêmes sujets qu'hier.
Exercice n°11
Refaites l'exercice n°8 avec la radio.
Révisez les leçons 1 à 3 de ce cours sur "l'hygiène du cerveau", en notant sur une fiche-résumé l'essentiel des leçons à retenir et à appliquer (règles à suivre, conseils, etc.).
Vous êtes en train de vous doter d'une mémoire puissante et fidèle. Vous constaterez rapidement que vous pouvez obtenir beaucoup de votre mémoire, à condition de l'utiliser correctement. Nous vous apprendrons à retenir davantage en faisant moins d'effort, simplement parce que vous connaîtrez les bonnes méthodes de mémorisation.
Avec une mémoire bien entraînée vous allez accumuler plus facilement un plus grand nombre de connaissances. Ce sera un atout fantastique dont vous profiterez toute votre vie. Nous ne vous demandons que quelques semaines d'effort et de volonté. Ne cédez pas au réflexe simpliste qui consiste à dire : "J'ai compris, il est inutile que je fasse les exercices". Même s'ils vous paraissent superflus, il faut absolument faire les exercices recommandés. Le succès vous sera alors assuré.
Comment acquérir une mémoire prodigieuse ?
Comment acquérir la maîtrise totale de soi ?
Comment "tricher" aux examens ?
Comment devenir un as en calcul mental ?
Comment se concentrer en 6 étapes ?